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Le retour des idéologies?     -     Humanisme    

 

Le retour des idéologies?

Des avantages et inconvénients de modèles établis d'explication du monde 

 

Le retour des idéologies?
Des avantages et inconvénients de modèles établis d'explication du monde

Si je tiens d'abord seulement compte de mon sentiment, alors le terme d'idéologie a pour moi une connotation négative, comme par exemple l'égoïsme, bien que les deux termes en soi n'aient rien de fondamentalement négatif ; ils sont même plutôt neutres car seul leur contenu textuel permet une estimation.

Si je pose la question objective (en me plaçant du côté de la chose) de savoir si les idéologies reviennent, je leur accorde alors une plus grande importance que celle qui, à vrai dire, leur revient. D'autre part, les idéologies ne peuvent pas circuler d'elles-mêmes. C'est pourquoi je me demande (en me plaçant du côté de l'être humain) si le besoin d'idéologie croît de nouveau. Ainsi, je m'adresse aux origines du problème posé, c'est-à-dire à l'homme avec son besoin d'orientation spirituelle visant à créer et à assurer son identité ainsi qu'à motiver son action. Je pense que l'on comprend mieux ainsi pourquoi les idéologies sont généralement considérées comme problématiques ; elles sont perçues trop comme la cause et non comme le symptôme, et l'homme, en revanche, est plutôt considéré comme leur victime qu'en tant que leur déclencheur ou leur utilisateur.

C'est à l'aube de 1945, avec l'effondrement du national-socialisme que le terme d'idéologie est tombé chez beaucoup en discrédit, pour les plus jeunes au plus tard depuis ce que l'on appelle le " tournant ", c. à. d. la chute du socialisme réellement existant. Ici, une évaluation négative est compréhensible car, dans les deux cas, l'humanité a été opprimée. Mais cela ne peut être valable pour toutes les idéologies.

Dans le dictionnaire des mots étrangers, on peut lire : " idéologie = théorie des idées ou ensemble des conceptions sur lesquelles se base une vision du monde politique, religieuse ou philosophique ". Le dictionnaire philosophique contient d'assez longs traités à ce sujet et des quantités de livres s'y sont sans aucun doute consacrées. Mais que peut en tirer un homme ordinaire ? Il ne veut pas et ne doit pas utiliser les idéologies à des fins scientifiques faisant d'elles une fin en soi, mais les rendre le plus possible utiles et les appliquer car, sans orientation spirituelle, il n'est pas véritablement en mesure de vivre de manière autonome et sensée.

Celui qui le veut a besoin d'une représentation spirituelle et compréhensible du monde et de l'homme. Il a besoin d'une conception, d'une vision du monde, peu importe l'appellation, dont résulte une perception à laquelle il désirerait aspirer, une image optimale, un idéal de l'homme et de son comportement, sur lequel il peut s'orienter et qui l'aide à définir son identité et sa motivation d'action.  

Révélation divine ou oeuvre humaine?

D'où vient le sentiment négatif vis à vis des idéologies ? Les causes sont multiples. Les hommes qui adhèrent à des doctrines religieuses estiment par ex. peu les idéologies en tant qu'oeuvre humaine contrairement aux révélations divines, ne voulant pas admettre que, logiquement, toutes les connaissances et interprétations de sens peuvent seulement être soit des révélations divines, soit être toutes d'origine humaine. Ceux, en revanche, qui se sont sentis à l'étroit dans des doctrines religieuses et s'en sont libérés, sont et restent souvent allergiques aux explications et aux obligations à base spirituelle.

Notre système scolaire suranné a également sa part dans l'idée que le mot idéologie est toujours relié à quelque chose de moralisateur auquel on n'aime pas s'exposer plus que nécessaire. Alors que l'idéologie peut tout à fait être vue comme une mesure qui facilite le travail et la communication. De même que, dans le domaine matériel, on ne mesure plus en largeur de doigt ou de main mais en utilisant une règle ou un pied à coulisse, à l'âge adulte, on ne suivra plus seulement notre sentiment mais on se servira, dans le domaine spirituel, d'idéologie et de critères de valeur pour agir plus sûrement au niveau éthique.

Le fait que la plupart des idéologies se terminent par un "...isme" est déjà pour beaucoup une raison de leur réprobation. Cette généralisation fait passer la forme avant le contenu, ne voyant pas que les "...ismes", comme par exemple le cubisme ou le rhumatisme, exercent, chacun dans leur domaine, une fonction de classification. Même un dogmatisme ou un fondamentalisme perd son caractère négatif lorsque son contenu est humaniste.

Les idéologies d'explication du monde, d'apport de sens ou se tournant vers l'éthique ne font pas reconnaître leur valeur par la forme de leur terme. Seul l'examen se référant à l'homme, l'examen de son utilité ou de son inconvénient pour l'humanité permet de porter un jugement raisonnable. Les idéologies de la catégorie éthique sont d'autant plus utiles qu'elles incitent l'homme à se sentir lui-même comme une partie de la nature, à voir le sens de sa vie dans son propre perfectionnement et celui de la communauté humaine en harmonie avec cette nature et à accepter la réalité des limites humaines. Les idéologies sont d'autant plus préjudiciables qu'elles éloignent l'homme de la réalité, le rendent dépendant de cette idéologie ou de leurs interprètes ou le conduisent à des domaines partiels. Le matérialisme et l'idéalisme, par exemple, n'ont alors un sens que lorsqu'ils se regroupent sous une idéologie humaniste.

Les doctrines religieuses et les idéologies matérialistes d'explication du monde n'ayant visiblement pas permit d'atteindre les résultats souhaités, cela vaudrait la peine de tenter d'appliquer une idéologie qui, d'une manière cohérente - donc concise, probante au plus haut niveau, rigoureuse et impérieuse - permette d'obtenir un développement de l'humanité, rendant les hommes responsables et indépendants tout en leur apportant une stabilité intérieure et une identité qui les rendent capables de renoncer à tout ce qui divise et limite ainsi qu'à toutes les attentes de salut irréelles en faveur d'une responsabilité propre et pour autrui et de liens individuels et directs avec l'entourage. Je vois une telle idéologie dans un humanisme globalement compris, synonyme d'idéal d'une humanité noble et responsable.  

L'humanisme est une manière de penser et d'agir qui s'oriente sur la dignité de l'homme ayant pour objectif des relations sociétales dignes de l'homme.

L'humanisme, comme orientation supérieure, comprend et réunit en lui-même toutes les autres valeurs. L'humanisme est absolument libéral, le libéralisme, par contre, n'est pas forcément humain ; l'humanisme est obligatoirement social, le socialisme n'est, par expérience, pas toujours humain. L'humanisme contient toutes les valeurs éthiques chrétiennes comme celles de toutes les autres confessions religieuses. La chrétienté, en revanche, est encore aujourd'hui, comme beaucoup d'autres confessions religieuses, - même si ceci est moins visible aujourd'hui - trop souvent inhumaine (par ex. l'éducation infantile menant à la dépendance des doctrines religieuses). L'humanisme exige absolument un comportement écologique et juste tandis que les idéalistes actifs, orientés sur l'écologie et les droits de l'homme, font souvent preuve d'inhumanité, le domaine partiel qui est le leur ne s'intégrant pas sans accroc dans le domaine de l'humanisme.

Se prononcer pour l'orientation humaniste est également très important pour ne pas faire des actions dans les différents domaines spéciaux de la vie une fin en soi mais pour toujours les aligner sur cette orientation supérieure. Des domaines partiels de la culture, tels que l'art et la littérature deviennent trop facilement une fin en soi s'il manque une relation éthique supérieure. Ils deviennent une activité artisanale et littéraire, un commerce, ils ont un effet divertissant, distrayant, calmant mais pas vraiment stabilisant et développant pour la société en rapport avec plus d'humanité.  

Le développement de l'humanité
commence en soi-même

Pour tous les êtres humains de bonne volonté et conscients de leurs responsabilités, pour qui un développement de l'humanité est une condition requise pour la paix et la liberté, un oui à l'humanisme, l'idéal de l'humanité universelle et noble, est nécessaire pour stabiliser leur propre identité de manière authentique, non pas en se trompant eux-mêmes par des professions de foi irréelles et ségrégatives, mais par une orientation réelle et unificatrice. Le développement de l'humanité commence, comme la paix, en soi-même. Celui pour lequel encore aujourd'hui une orientation séparatrice semble être nécessaire, doit se demander honnêtement pourquoi il a encore besoin de délimitation au lieu de créer et de fixer son identité par des liens à plus haut niveau.

La culture allemande a permis par exemple pendant la dictature national-socialiste une atrocité à l'égard du judaïsme, celui-ci permet aujourd'hui une atrocité à l'égard des Palestiniens, le christianisme permet encore aujourd'hui en Irlande une atrocité à l'égard des chrétiens et cela, en relation étroite avec l'idéologie de la croissance économique dans notre société, ne crée pas de relations particulièrement humaines. Comme dernier niveau du développement - et vraisemblablement aussi comme dernière chance - il reste encore la tentative de l'idéal de l'humanité positive, tentative qui commence individuellement et s'oriente globalement.

Les concepts que l'on se fait de quelque chose, sont très importants. Ce sont les gestes avec lesquels on peut faire bouger les choses, a dit le poète Bertolt Brecht (1898-1956). Il faudrait y ajouter : les concepts sont des outils de la pensée, il faut les affûter pour créer de bonnes oeuvres.

L'humanisme en tant qu'idéologie ou modèle d'explication du monde présente l'avantage considérable d'inciter l'homme à se développer pour devenir un être communautaire agissant écologiquement et socialement, condition requise pour créer des rapports stables dans la société et l'environnement. Cependant, l'humanisme a également un inconvénient. Il pousse les hommes à travailler sur eux-mêmes. Cela pourrait toutefois être également considéré comme un exercice attrayant et rempli de sens.

Rudolf Kuhr

Rückkehr der Ideologien?
Vom Nutzen und Nachteil geschlossener Welterklärungs-Modelle

Wenn ich zunächst nur mein Gefühl beachte, dann hat der Begriff Ideologie für mich einen negativen Beigeschmack, so wie beispielsweise Egoismus, obwohl beide Begriffe an sich nicht grundsätzlich negativ, sondern eher wertneutral sind, denn erst der Inhalt, mit dem sie gefüllt werden, läßt ja doch eine Bewertung zu.

Wenn ich (sach-orientiert) frage, ob die Ideologien zurückkehren, dann messe ich diesen einen größeren Wert bei, als ihnen eigentlich zukommt. Außerdem können Ideologien sich nicht eigenständig bewegen. Deshalb frage ich (menschen-orientiert): Nimmt das Verlangen nach Ideologien wieder zu? Damit wende ich mich den Ursachen der Fragestellung zu, nämlich dem Menschen mit seinem Bedarf nach geistiger Orientierung zur Herstellung und Sicherung seiner Identität sowie zur Motivierung seines Handelns. Ich denke, daß hiermit schon etwas deutlich wird, warum Ideologien allgemein so problematisch gesehen werden, sie werden zu sehr als Verursacher, denn als Symptome gesehen, der Mensch hingegen zu sehr als deren Opfer, denn als ihr Verursacher oder Nutzer.

Spätestens seit 1945, mit dem Zusammenbruch des Nationalsozialismus ist der Begriff Ideologie bei vielen in Verruf geraten, für jüngere Menschen spätestens seit der sogenannten Wende, dem Zusammenbruch des real existierenden Sozialismus. Hier ist eine negative Bewertung verständlich, weil mit beiden die Humanität unterdrückt wurde. Das kann aber nicht für alle Ideologien gelten.

In Fremdwörterbüchern ist zu lesen: Ideologie = Ideenlehre, oder Gesamtheit der Anschauungen, auf die sich ein politisch, religiös oder philosophisch bedingtes Weltbild gründet. Im philosophischen Wörterbuch gibt es ziemlich lange Abhandlungen darüber. Es sind sicher auch ganze Bücher darüber geschrieben worden. Aber was fängt ein Durchschnitts-Mensch damit an? Er will oder soll ja Ideologien nicht zum Zweck wissenschaftlicher Arbeiten und damit mehr oder weniger zum Selbstzweck machen, sondern sie sich möglichst nützlich machen und anwenden, denn ohne geistige Orientierung kann er kaum eigenständig und sinnvoll leben.

Wer dies will, der braucht eine verständliche, geistige Vorstellung von der Welt und dem Menschen. Er braucht Welt-Bild, -Anschauung, -Sicht oder wie man es auch immer nennen will, aus dem sich auch eine anstrebbare Vorstellung, ein optimales Bild, ein Ideal vom Menschen und seinem Verhalten ergibt, an dem er sich orientieren kann, das ihm zu einer Identität und zur Motivation seines Handelns verhilft.

Offenbarung oder Menschenwerk?

Woher kommt das negative Gefühl bei Ideologien? Da gibt es verschiedene Ursachen. Von Menschen, die religiösen Heilslehren anhängen, werden beispielsweise Ideologien im Gegensatz zu göttlichen Offenbarungen als Menschenwerk gering geschätzt, nicht wahrhaben wollend, daß logischerweise alle Erkenntnisse und Sinndeutungen entweder nur göttliche Offenbarungen, oder aber alle nur menschlichen Ursprungs sein können. Jene Menschen dagegen, die sich von religiösen Heilslehren eingeengt fühlten und davon befreiten, sind und bleiben oftmals allergisch gegenüber ideell begründeten Erklärungen und Verpflichtungen.

Auch unser veraltetes Schulsystem hat seinen Anteil daran, daß mit dem Wort Lehre stets etwas Belehrendes verbunden wird, dem man sich nicht mehr als nötig aussetzen möchte. Dabei kann Lehre durchaus auch als Maß; gesehen werden, das die Arbeit und die Verständigung erleichtert. So, wie wir im materiellen Bereich nicht mehr nach Finger- oder Handbreite messen, sondern einen Maßstab oder eine Schiebe-Lehre verwenden, genau so werden wir als erwachsene Menschen nicht nur unserem Gefühl folgen, sondern uns im geistigen Bereich ideeller Lehren und Wert-Maßstäbe bedienen, um ethisch sicherer zu handeln.

Da die meisten Ideologien mit einem "...ismus" enden, ist für viele schon dieses ein Grund zu ihrer Ablehnung. Hier wird verallgemeinernd die Form über den Inhalt gestellt und übersehen, daß "...ismen" wie beispielsweise Kubismus oder Rheumatismus in ihren speziellen Bereichen durchaus ihre ordnende Funktion haben. Selbst ein Dogmatismus oder ein Fundamentalismus verlieren ihren negativen Charakter, wenn ihr Inhalt humanistisch ist.

Welterklärende, sinngebende oder ethisch orientierende Ideologien lassen ihren Wert nicht schon durch die Form ihres Begriffs erkennen. Erst die auf den Menschen bezogene Prüfung, die Prüfung auf Nutzen oder Nachteil für die Menschlichkeit ermöglicht eine vernünftige Beurteilung. Ideologien ethischer Kategorie werden dann umso nützlicher, je mehr sie den Menschen veranlassen, sich selbst als Teil der Natur zu erleben, den Sinn seines Lebens in seiner eigenen Vervollkommnung und der seiner menschlichen Gemeinschaft im Einklang mit dieser Natur zu sehen und die Realität menschlicher Begrenztheit zu akzeptieren. Ideologien werden dann umso nachteiliger, je mehr sie den Menschen von der Realität weg, in Abhängigkeit zu diesen Ideologien oder deren Interpreten bringen oder in Teil- und Sachgebiete führen. Materialismus und Idealismus werden beispielsweise erst dann sinnvoll, wenn sie sich unter einer humanistischen Ideologie vereinigen.

Da mit religiösen Heilslehren und auch materialistischen Welterklärungs-Ideologien bisher offensichtlich nicht die gewünschten Erfolge erzielt wurden, wäre es nun wohl dringend eines Versuches wert, eine Ideologie anzuwenden, die in stringenter - also bündiger, mit höchster Sicherheit beweiskräftiger, strenger und zwingender - Weise ermöglicht, ein Wachstum an Menschlichkeit zu erreichen, das den Menschen zu Mündigkeit und Unabhängigkeit, zu innerer Stabilität und Identität führt, so daß; alles Trennende und Ausgrenzende sowie irreale Heilserwartungen aufgegeben werden können zu Gunsten einer Eigen- und Mit-Verantwortlichkeit und individuellen, direkten Verbundenheit zur Mitwelt. Eine solche Ideologie sehe ich in einem ganzheitlich verstandenen Humanismus, dem Ideal vom edlen, verantwortlichen Menschentum.  

Humanismus ist ein Denken und Handeln, das sich an der Würde des Menschen orientiert und dem Ziel menschenwürdiger Lebensverhältnisse dient.

Humanismus als übergeordnete Orientierung enthält und vereinigt in sich alle weiteren Werte. Humanismus ist streng liberal, Liberalismus dagegen nicht unbedingt human; Humanismus ist zwingend sozial, Sozialismus ist erfahrungsgemäß; nicht immer human. Humanismus enthält alle christlich-ethischen Werte, wie auch die aller anderen religiösen Konfessionen. Christentum dagegen ist, wie viele andere religiöse Konfessionen, auch heute noch - wenngleich heute vielleicht weniger auffällig - noch viel zu oft inhuman (z.B. frühkindliche Erziehung zur Abhängigkeit von religiösen Heilmitteln). Humanismus fordert unbedingt ein ökologisches und auch gerechtes Verhalten, ökologisch und menschenrechtlich orientierte aktive Idealisten hingegen verhalten sich nicht selten inhuman, weil das von ihnen praktizierte Teilgebiet nicht bündig in das übergeordnete Gebiet des Humanismus integriert ist.

Das Bekenntnis zur humanistischen Orientierung ist auch sehr wichtig, um die Handlungen in den vielen verschiedenen speziellen Bereichen des Lebens nicht zum Selbstzweck werden zu lassen, sondern sie stets auf diese höhere Orientierung auszurichten. Teilbereiche der Kultur wie beispielsweise Kunst und Literatur werden nur zu leicht zum Selbstzweck, wenn ein übergeordneter ethischer Bezug fehlt, sie werden zum Kunst- und Literatur-Betrieb, zum Geschäft, sie wirken unterhaltend, ablenkend, beruhigend aber nicht die Gesellschaft wirklich stabilisierend und weiterentwickelnd in Bezug auf mehr Humanität.

  Das Wachstum an Menschlichkeit
beginnt im Einzelnen selbst

Für alle verantwortungsbewußten Menschen guten Willens, die für ein Wachstum an Menschlichkeit als Voraussetzung für Frieden und Freiheit sind, ist ein öffentliches Bekenntnis zum Humanismus, dem Ideal vom universellen, edlen Menschentum notwendig, um die eigene Identität nicht selbsttäuschend durch irreale und trennende Bekenntnisse, sondern durch ein reales, vereinendes Bekenntnis authentisch zu stabilisieren. Wachstum an Menschlichkeit beginnt wie der Friede im Einzelnen selbst. Jeder, dem heute noch ein separierendes Bekenntnis nötig erscheint, muß sich ehrlich fragen, warum er noch immer Abgrenzung braucht, anstatt seine Identität durch Verbundenheit auf höherer Ebene herzustellen und zu festigen.

Deutschtum ermöglichte beispielsweise während der nationalsozialistischen Diktatur Unmenschlichkeit gegenüber dem Judentum, dieses ermöglicht heute Unmenschlichkeit gegenüber den Palästinensern, Christentum ermöglicht noch immer z.B. in Irland Unmenschlichkeit gegenüber Christen, und es schafft in einträchtiger Verbindung mit der Ideologie vom Wirtschaftswachstum in unserer Gesellschaft auch nicht gerade menschlichere Verhältnisse. Bleibt als letzte Stufe der Entwicklung - und wahrscheinlich auch als letzte Chance - noch der individuell beginnende und global orientierte Versuch mit dem Ideal vom positiven Menschentum.  

Die Begriffe, die man sich von was macht, sind sehr wichtig. Sie sind die Griffe, mit denen man die Dinge bewegen kann, sagte der Dichter Bertolt Brecht (1898-1956) Dem wäre hinzuzufügen: Begriffe sind Werkzeuge des Denkens, man muß sie nachschärfen, um gute Werke zu erzeugen.

Der Humanismus als Ideologie oder Welterklärungs-Modell hat den großen Nutzen, daß er den Menschen veranlaßt, sich zu einem sozial und ökologisch handelnden Gemeinschaftswesen zu entwickeln als Grundvoraussetzung stabiler Verhältnisse in Gesellschaft und Umwelt. Der Humanismus hat allerdings auch einen Nachteil: Er fordert den Menschen zur Arbeit an sich selbst heraus. Das könnte jedoch auch als reizvolle und sinnerfüllende Aufgabe des modernen Menschen gesehen werden.

Rudolf Kuhr

 
Übersetzung: Anne Fleßner

dieser Text in English


 
Humanistische AKTION

1/1998
Kritik, Anregungen zu Form und Inhalt Dialog sowie unveränderter Nachdruck bei Quellenangabe
und Belegexemplar erwünscht. Kürzungen und Änderungen nach Absprache möglich.

 


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Humanisme

Existe-t-il une orientation plus plausible et plus éthique que l'humanisme?

Pourquoi l'humanisme comme possibilité d'orientation éthique ? La raison en est que les orientations déterminantes jusqu'à présent ont de toute évidence échoué et que, dans notre société, il existe une dangereuse séparation entre l'exigence éthique et l'action réelle.

L'action de l'homme est finalement déterminée par sa conception éthique intériorisée. Ce qui manque considérablement pour résoudre les problèmes essentiels de notre société, c'est une orientation éthique basée sur la raison. Les raisonnements chrétiens se sont révélés de toute évidence comme étant en majeure partie insuffisants. Une orientation éthique basée uniquement sur les droits de l'homme ne suffit toutefois pas à une société fonctionnant de manière satisfaisante et solidaire en raison de sa de prétention première. Seul un besoin éthique issu de l'intérieur de l'homme peut garantir à long terme une entrée en vigueur optimale des droits et des devoirs.

L'humanisme est parmi les religions, les confessions, les explications du monde et autres rattachements spirituels, l'orientation éthique dont le nom contient déjà le chemin direct et le but véritable d'une action sensée et dont les critères sont justifiables à long terme de manière réelle, plausible et scientifique.

La possibilité de mettre en place cet humanisme, compris globalement comme une orientation éthique concrète, est en général trop peu connue. C'est pourquoi une mesure à prendre à la base est d'encourager la pensée de l'humanisme comme orientation éthique alternative et de refouler peu à peu l'influence des drogues matérielles et spirituelles tout en renforçant durablement les conditions à remplir pour une stabilité personnelle et sociale ainsi que pour une paix en société et un développement de notre humanité.

C'est pourquoi il est tellement important de se familiariser avec l'humanisme comme orientation éthique et de se prononcer publiquement en sa faveur, là où cela semble être judicieux et correspondre également à notre sentiment.

L'humanisme est une manière de penser et d'agir qui s'oriente sur la dignité de l'homme et qui a pour but des relations sociétales dignes de lui.

Humanismus

Gibt es eine plausiblere ethische Orientierung als den Humanismus?

Warum Humanismus als alternative ethische Orientierung? Weil die bisher maßgebenden Orientierungen offensichtlich versagt haben und in unserer Gesellschaft eine gefährliche Spaltung zwischen ethischem Anspruch und realem Handeln besteht.

Das Handeln des Menschen wird letztlich von seiner verinnerlichten ethischen Einstellung bestimmt.  Zur Lösung der wesentlichen Probleme unserer Gesellschaft fehlt es weitgehend an einer vernunftbegründeten ethischen Orientierung.   Die christlichen Begründungen haben sich ganz offensichtlich als überwiegend nicht ausreichend erwiesen.  Eine ethische Orientierung allein an den Menschenrechten aber reicht wegen deren primärem Anspruchs-Charakter für eine befriedigend funktionierende solidarische Gesellschaft auch nicht aus.  Erst ein aus dem Inneren des Menschen kommendes ethisches Bedürfnis kann ein optimales Wirksamwerden von Rechten und Pflichten nachhaltig gewährleisten.

Der Humanismus ist unter den Religionen, Konfessionen, Weltanschauungen und sonstigen geistigen Rückbindungen diejenige ethische Orientierung, deren Name bereits den direkten Weg und das Ziel sinnvollen Handelns enthält und deren Maßstäbe real, plausibel und wissenschaftlich haltbar zu begründen sind.

Die Möglichkeit, diesen ganzheitlich verstandenen Humanismus als eine solche konkrete ethische Orientierung einzusetzen ist allgemein noch zu wenig bekannt.   Deshalb ist es eine ursächlich ansetzende Maßnahme, durch Förderung des Gedankens vom Humanismus als alternative ethische Orientierung den Einfluß materieller und geistiger Drogen allmählich zurückzudrängen und so nachhaltig die Voraussetzungen für persönliche und gesellschaftliche Stabilität sowie für sozialen Frieden und menschliches Wachstum zu stärken.

Deshalb ist es so wichtig, sich mit dem Humanismus als ethische Orientierung vertraut zu machen und sich auch öffentlich dazu zu bekennen, da wo dies als sinnvoll erscheint und auch unserem Gefühl entspricht.

Humanismus ist ein Denken und Handeln, das sich an der Würde des Menschen orientiert und dem Ziel menschenwürdiger Lebensverhältnisse dient.


Literature advice

Erich Fromm: On Being Human

*

Joel Kramer / Diana Alstad: The Guru Papers - Masks of Authoritarian Power;
385 pages, Paperback, ISBN 1883319005; US$ 11.96.

(Internet Address: http://www.amazon.com)


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Humanistische AKTION

1/1998
 
Critik, inspirations to the form and content, dialog as will as unchanged
 reprint by declaration of recources and exemplar of voucher is wished.

 


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http://www.humanistische-aktion.de/ideolo.htm

last update 12.06.14